Roman traduit du chinois par Emmanuelle Péchenart
Ce roman si tendre et émouvant vous amène lentement à fermer les yeux. L’immense talent de l’écrivain Bi Feiyu brouille la vue et éveille vos sens. Au point de lire son livre comme un non-voyant. (Dorian Malovic – La Croix).
Dans le noir, dit-on, les aveugles voient. Ce récit découpe le noir, il en détache les couches, et les blocs, un par un. Il l’illumine, lui rend une profondeur et une perspective. La très grande réussite de ce livre tient à la fidélité de son narrateur à ses personnages…Voyants, non-voyants, lecteurs, écrivains – tous tendus vers un ailleurs si proche, à portée d’un impossible regard. (Nils C. Ahl – Le Monde).
Bi Feiyu a fait un pari audacieux, qui donne un livre totalement singulier. Il a voulu raconter aux voyants que nous sommes une manière de voir le monde que nous n’imaginons même pas, celle des non-voyants. Voici donc l’histoire d’une confrérie de masseurs aveugles spécialisés dans les massages thérapeutiques : une petite communauté dont nous découvrons la vie et les coutumes, dans des récits vifs et savoureux, où ils se montrent souvent drôles, parfois lyriques, cupides, touchants, si semblables à nous et pourtant d’une indéfinissable étrangeté.
Bi Feiyu a songé à ce livre pendant vingt ans avant de l’écrire, cherchant dans la fiction les moyens de rendre justice aux non-voyants qui l’ont inspiré et l’ont impressionné par leur recherche du bonheur, souvent plus joyeuse et volontaire, dit-il, que celle des voyants.